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La découverte de vestiges datant de l’époque gallo-romaine (voies, monnaies) atteste de l’ancienneté du site. « Deuil » est semble-t-il un nom dérivé du celte dont la forme ancienne est « Diogilo », évoquant une clairière avec des sources et des étangs.
À l’origine de la création du village et de son église : l’histoire et la légende de Saint-Eugène.
Les passionnés d’histoire s’arrêteront certainement sur l’origine de la création du village et de son église puisqu’elle repose sur une histoire et une légende faisant référence à l’époque mérovingienne : La légende de Saint-Eugène. Rédigée au IXe siècle par les moines de l’abbaye de Saint-Denis, dans une version largement légendée, l’histoire raconte que le seigneur Ercold, possesseur de la villa Diogilo fut miraculeusement averti dans son sommeil par Saint-Denis que Saint-Eugène, compagnon de ce dernier, avait été martyrisé à Deuil par les armées romaines et que son corps avait été jeté dans le lac situé dans sa propriété (actuel lac Marchais).
Au matin, Ercold fit fouiller le lac païen et y découvrit un corps intact après plusieurs siècles d’immersion. Il le plaça alors dans un lourd sarcophage et pour connaître le lieu où le saint voulait que réside son tombeau, la cuve fut hissée sur un chariot attelé de bœufs, animaux sacrés dont les actions étaient, dans certaines circonstances, dictées par les dieux. Ils prirent la voie antique, s’arrêtèrent au centre du domaine d’Ercold et refusèrent d’aller plus loin. Le maître du bien fit construire un oratoire à l’emplacement actuel du chœur de l’église, qui devint rapidement un centre de pèlerinage au vu des nombreux miracles qui s’y accomplirent. Autour de l’édifice se développa au fil du temps le bourg de Deuil.
Plus tard, au Xe ou XIIe siècle, Eugène de Deuil fut confondu volontairement avec un évêque de Tolède du même prénom.
Le lac Marchais au travers des siècles fut considéré comme un étang sacré, et de nombreuses processions y eurent lieu jusqu’à la fin du XIXe siècle. De l’époque mérovingienne date aussi l’implantation d’un vignoble, qui a longtemps constitué une importante ressource durant des siècles pour le bourg de Deuil.
Hier comme aujourd’hui, l’histoire de Deuil-La Barre imprègne les rues aux quatre coins de notre commune. Plaques explicatives, conférences, expositions permanentes et temporaires au Musée Michel Bourlet, actions associatives et participatives… la valorisation de cette riche histoire est aujourd’hui plus que jamais au cœur de l’action municipale.